While the Tomahawk missiles struck
at Baghdad's civilian population in the name of their "liberation," the
American University in Beyrouth (renamed more recently Lebanese American
University) took great pains to bolster the already bad image of Americans
by organizing a group exhibition of woman painters from Lebanon. Of course,
not all US citizens supported Bush's belligerent policies. That women painters
were addressed and encouraged, in itself is a step in the right direction.
In the Lebanese context, it may however be a clever strategic ploy to muster
support among women for the "liberal cause" and for "Western values" at
a time when Arab, as well as Western women continue to feel the repression
of their male chauvinist brethren and when, on the other hand, the truth
about liberal values is exposed by the Patriot Act, "Homeland Defense,"
and harrassment of immigrants (women and men) in the United States.
We reprint the article by Nicolé
Malhamé Harfouche for scientific purposes of documentation. It was
first published by the Revue du Leban (online edition).
Nicole MALHAMÉ HARFOUCHE
Les "Racines du Monde"
Exposition à la Lebanese American University
Les œuvres illustrent, dans leur variété, des techniques
et courants artistiques divers, allant de l’académisme à
l’installation, en passant par l’expressionnisme, le symbolisme, la figuration
libre, etc... Chacune de ces femmes-peintres ayant trouvé son mode
d’expression, leurs œuvres ne présentant aucune parenté entre
elles.
Rim Al-Jundi, Rima Amiouny, Souleima Zad, Afaf Zurayk, Houry Chekerdjian,
Anita Toutikian et Odile Mazloum, ne se contentent pas de représenter
les thèmes et les corps dans leur apparence matérielle, mais
les représentent et les composent dans l’espace à peindre,
en les organisant entre eux, afin de créer une sorte de mise en
scène scénographique, au service de leurs divers langages
plastiques, car l’art exige une réinterprétation constante.
En tant que science, il demeure une question sans réponse.
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L’ART A-T-IL UN SEXE?
Ici, une question se pose: l’art a-t-il un sexe?
Nous le savons bien, jusqu’à présent, dans le domaine
des arts plastiques et sur le plan mondial, le sommet de la gloire est
hors d’atteinte pour les femmes, à cause de certains préjugés
bien enracinés dans les esprits, même chez les critiques d’art.
Les grands génies du XXème siècle, reconnus comme
tels, sont presque exclusivement des hommes.
Au Liban, où les préjugés sont aussi vivaces,
la situation ne se présente guère mieux.
Beaucoup sont convaincus que parce que les femmes sont plus sentimentales
que les hommes, plus émotives et plus sensibles, leurs œuvres sont
à leur image: minutieuses, rassurantes, agréables, réfléchies,
séduisantes, parce qu’inconsciemment, la femme aime séduire
à travers son art.
Mais il faut préciser que la sensibilité, la minutie
et la fraîcheur ne signifient pas mièvrerie et médiocrité.
Tout comme il faut spécifier que l’agressivité en art, la
force et le supposé inédit, ne signifient pas à tout
prix talent et créativité.
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Sûrement, la capacité de créativité des femmes
n’est pas moindre que celle des hommes, mais le contexte socio-culturel
les handicape. A ce propos, les hommes artistes sont bien plus favorisés.
Célibataires ou mariés, rien ne les empêche de s’adonner,
totalement, corps et âme, à leur art.
Il faut signaler que l’avenir appartient tout autant aux femmes qu’aux
hommes. Elles sont un ferment qui, depuis toujours, est resté inutilisé;
elles sont pleines de possibilités inexplorées. Et je crois
que le monde entre dans une ère où la femme aura un grand
rôle à jouer, primordial dans les divers domaines: artistique,
culturel, scientifique et même socio-politique. En conclusion, l’art
n’a pas de sexe.
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